résumé du père goriot
Dans une pension pauvre de Paris, un vieil homme, le père Goriot, est un mystère. Chaque personnage qui l’entoure, de la propriétaire aux autres locataires, ont une histoire, quelque chose qui leur permet d’exister. Chacun à sa vie et c’est là une des plus grandes richesses de l’auteur : Ne laisser personne sans histoire. Il est en plein cœur de l’humanité, aucun ne vit que pour être l’ami de celui-ci. Non ! Balzac sait habilement donner à chacun un destin et c’est cette connaissance du genre humain qui sera l’instigatrice de sa « Comédie Humaine ». L’ambiance est parfaite. Chacun existe, chacun se sait d’importance ou se croit, on s’y croit et s’y sent. Avec connaissance, il fait du relief à l’histoire du pauvre vieillard en incluant l’existence pleine d’action d’un jeune étudiant sans le sous. Rastignac est ce qui a capté l’œil de l’auteur. Il le suit, le connaît mais il sait qu’au fond, son drame, sa fin, son dénouement ; ce qui fera pleurer, c’est le vieil homme dans sa pension. Balzac agit comme un Dieu qui se tient au-dessus de Paris La lumineuse, l’observant mais ne suivant du regard qu’une seule histoire, ne pouvant faire autrement. Dans le père Goriot, pourtant, c’est l’histoire de maints personnes. Mme de Beauséant qui souffre de l’abandon, Vautrin à l’étrange passé, la jeune orpheline au lendemain éclairé… Et le défaut de ce texte que j’ai décrit comme parfait ? Rien n’est de perfection et Honoré de Balzac ne peut se sauver de cette règle. Le problème qu’y trouvera le lecteur d’aujourd’hui, c’est l’attachement de l’auteur au style de son temps. Un style qui se perd en mot pour un simple objet, qui parle durant dix pages d’une bâtisse, de son jardin et de son architecture. Rapidement, on peu se lasser. Cette amour pour la description, c’est Balzac. S’il n’aurait pas eu cet amour, jamais sans doute aurait-il eut envie de décrire les gens entourant son his
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Résumé - Pierre et Jean
Anti-copie - Résumé et fiche de lecture - Pierre et Jean - Guy de MaupassantPierre et Jean commence par une partie de pêche en barque, au large du Havre, réunissant le père Roland, bijoutier parisien à la retraite, sa femme, leurs deux fils, Pierre et Jean, unis et opposés par « une fraternelle et inoffensive inimitié » rivalisant à la rame devant une jeune veuve, Mme Rosémilly. Au retour, les Roland apprennent que Jean hérite seul de Maréchal, un ancien ami de la famille. Pierre souffre de l'héritage de Jean. Il se pose des questions. Pourquoi n'a-t-il pas hérité aussi alors que Maréchal le connaissait depuis qu'il était tout petit ? Il décide alors de construire sa vie par ses propres moyens et trouve un appartement pour aménager son cabinet médical. Mais, par manque d'argent, c'est à Jean que revient le cabinet pour son travail d'avocat. Pierre devient alors de plus en plus irritable et de plus en plus agressif vis à vis de sa famille. Il cherche avec acharnement la raison pour laquelle seul Jean a hérité de la fortune. Il se souvient alors qu'un portrait de Maréchal était accroché sur le mur, et qu'il fut enlevé après la naissance de Pierre. Il demande à sa mère où se trouve cette peinture, puis découvre la terrible vérité : Jean et Maréchal se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pierre en conclut donc que Jean est en fait le fils de Maréchal. Pierre fait alors comprendre à sa mère qu'il sait tout. Mais il n'ose annoncer la vérité car il ne veut pas que sa mère soit morte de honte. Pendant ce temps là, Jean annonce à Mme Rosémilly qu'il veut l'épouser. Pierre ne pouvant se retenir, révèle à Jean et à leur mère la vérité. Celle-ci veut partir à tout jamais mais Jean la supplie de rester. Quelques jours passent, et lors d'un dîner, Jean fait la remarque qu'un bateau transatlantique a besoin d'un médecin. Alors Pierre, voulant prendre un peu de distance avec sa famille, décide de se présenter. Celui-ci est pris pour ce poste et il part, laissant son père dans l'ignorance et sa mère moins torturée.
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1-Contexte historique et social au XIX° siècle
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Entre 1789 et 1890, 9 régimes politiques se sont succédés, ce qui à conduit les auteurs à une remise en question.
Après la période stricte des XVII° et XVII° siècles, le supplément de liberté de la fin du XVIII° et du XIX° siècle a amené à la création d'un nouveau genre littéraire : le roman.
Au début du XIX° siècle, on note l'apparition du romantisme : ce nouveau courant prend plus de libertés et à tendance à fuir les réalités. Il est l'expression du '' je '' et des sentiments.
La réaction à ce mouvement sera le réalisme, qui, lui se veut l'expression de la réalité. Flaubert et Balzac appartiennent à ce courant.
Maupassant, de même que Zola, appartient au naturalisme : ce courant, prolongeant le réalisme, a duré de 1865 à 1890. Ce courant veut calquer le réel et être impersonnel : l'important pour Maupassant est de donner la sensation du réel plutôt que de le restituer, il compose et fait des choix dans ce but..
Cela implique aussi que chez Maupassant, le milieu influence les personnages et provoque certaines conséquences.
Pour Maupassant, c'est l'intérieur des personnages (leurs pensées) qui est le + important => il est plus intimiste.
Alors que Zola exprime la lutte dans l'adversité, Maupassant, lui, est plus pessimiste.
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2-Le Roman - Les grandes idées
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L'important dans le roman est ce qui se passe à l'intérieur des personnages.
Les naturalistes de talent devraient en fait s'appeler des illusionnistes. A l'inverse d'auteurs comme Zola, Maupassant ne fait pas d'analyses psychologiques, ne suit pas de règles strictes et écrit d'une façon naturelle et simple (sans excès ni extravagances).
Maupassant préfère les romanciers d'aujourd'hui à ceux d'hier.
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3-L'art du romancier
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Profondeur des sentiments et des sensations
Plutôt que d'insérer des commentaires, Maupassant préfère des persos pris sur le vif, mobiles, caractérisés par des dialogues et des images : cela le rapproche de la peinture impressionniste qui saisit le mouvement et suggère plutôt que décrit.
Il attaque la cupidité et l'hypocrisie de la petite bourgeoisie.
Il a une vision désenchantée du réel car il souffre des mesquineries de la société, mais cela ne l'empêche pas de prendre ses distances par des touches d'ironie qui mêlent un certain sourire à la tristesse.
résumé d'une vie
Ce roman de Guy de Maupassant a été publié en feuilleton à Paris en février et mars 1883. Il a été publié en volume la même année. Il est composé de 14 chapitres et relate les rêves et les désillusions de Jeanne, la fille d'un baron qui n'a longtemps imaginé sa vie qu'au travers " du prisme idéalisant de ses rêves".
Première partie : les rêves d’une jeune fille
Chapitre I : Le 2 mai 1819, Jeanne qui a maintenant 17 ans quitte le couvent de Rouen où elle est rentrée à l’âge de 12 ans. Elle est la fille unique du baron Simon Jacques Le Pertuis des Vaud et d’Adélaïde, et regagne en compagnie de son père et sa mère, le château des Peuples, sur la côte normande, près d’Yport, l’ancienne propriété familiale où elle a passé son enfance.
Le voyage a lieu sous la pluie. Arrivée aux Peuples. Jeanne goûte avec son père la joie de redécouvrir le château de son enfance. Elle passe sa première nuit, à la fenêtre de sa chambre, à rêver au clair de lune. Elle attend un prince charmant dont « elle savait seulement qu’elle l’adorerait de toute son âme et qu’il la chérirait de toutes ses forces ».
Chapitre II : //Une vie d’insouciance et de liberté commence///. Jeanne passe ses journées à lire, à rêver et à goûter aux joies de la nature. Un après-midi, l’abbé Picot, l’abbé du village, vient faire une visite de courtoisie aux Peuples. Il évoque incidemment le vicomte Julien de Lamare : il est jeune, il est libre, il est noble. Le baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds accepte de le recevoir un jour prochain …
Chapitre III : Le dimanche suivant, la baronne et sa fille vont à la messe. L’abbé Picot s’empresse de leur présenter Julien de Lamare . Les deux femmes sont conquises par le vicomte.
Un soir, un pêcheur travaillant pour le baron propose à Jeanne et à Julien une promenade en mer jusqu’à Etretat. Pour la première fois, Jeanne et le vicomte échangent des propos intimes. Le soir, Jeanne repense à cette journée et aux sensations nouvelles qu’elle a connues au contact du vicomte. Elle se prend à rêver au jeune homme.
Les jours passent. Un soir, le baron demande à sa fille, sans plus de précision, de se faire belle pour le lendemain. Ils sont invités au baptême d’un voilier nommé Jeanne. Jeanne et le vicomte de Lamare en sont le parrain et la marraine. L’ambiance est à la fois solennelle et festive. Jeanne, très émue, abandonne sa main dans celle du jeune homme.
Chapitre IV : Le père de Jeanne lui annonce que le vicomte lui a demandé sa main. La jeune fille « étranglée par l’émotion » accepte. Le mariage est fixé au 15 août. Ce jour là tout s’accélère dans la vie de Jeanne : « elle s’était endormie jeune femme : elle était femme maintenant » . Les jeunes gens s’échappent de la soirée pour goûter quelques instants de complicité, mais Jeanne refuse de se laisser embrasser.
La nuit de noces offre à Jeanne ses premières désillusions. Julien la possède avec brutalité puis s’endort grossièrement. Jeanne, elle, médite seule, choquée et désenchantée.
Chapitre V : Selon les vœux de Jeanne, les jeunes mariés partent en Corse pour leur voyage de noces. Avant leur départ la baronne remet sous les yeux de Julien une somme de deux mille francs à Jeanne. La traversée pour la Corse est un grand moment de bonheur pour Jeanne. Mais très vite Julien se montre irascible et avare. Lors d’une promenade en montagne, charmée par l’ardeur du climat méditerranéen, Jeanne découvre l’amour physique et « connaît la révélation du plaisir des sens ». Lors du retour pour la Normandie , les mariés s’arrêtent à Paris. Jeanne demande à Julien l’argent que sa mère lui a donné. Celui-ci ne lui donne que cent francs. Jeanne est contrariée par cette attitude mesquine et inquiétante.
Deuxième partie : les désillusions
Chapitre VI : Retour aux Peuples. La vie de Jeanne est monotone. Elle s’ennuie et se dit que le bonheur tant désiré est déjà du passé. Julien décide d'abandonner le lit conjugal. Jeanne le regarde maintenant comme un étranger. Il règne en despote et se montre perfide, avare et vaniteux.
Souhaitant fréquenter la noblesse locale, il fait peindre de nouvelles armoiries sur la calèche familiale. Ils rendent des visites de courtoisie aux représentants de l’aristocratie locale : les Brise ville, une famille hautaine mais sans envergure. Les parents de Jeanne quittent les Peuples pour passer l’hiver dans l’une de leurs résidences, à Rouen.
Chapitre VII : Jeanne et Julien vivent maintenant seuls aux Peuples. La servante Rosalie, la sœur de lait de Jeanne, est à leur service. La servante met au monde un petit garçon dont elle souhaite taire le nom du père. Julien, au nom de la morale, souhaite sanctionner Rosalie en la congédiant, mais Jeanne s ‘y oppose. Par une sinistre nuit d’hiver Jeanne, malade, appelle Rosalie qui ne l’entend pas. Elle découvre alors sa domestique dans le lit de son mari. Elle s’enfuit, prête à se suicider sur la falaise. Elle est rejointe par son mari et est ramenée chez elle dans un état de profonde prostration.
Ses parents sont rappelés à son chevet. Jeanne tente de se confier à eux car ils la croient victime de son imagination. Le médecin de famille apprend à Jeanne qu’elle attend un enfant. L’abbé Picot tente d’apaiser la situation et de réconcilier les époux. Rosalie est évincée. Le prêtre promet de lui trouver un époux à condition qu’on lui offre une dot assez importante.
Chapitre VIII : Jeanne vit une grossesse sans joie. Un après-midi Julien et Jeanne reçoivent la visite des Fourville, une famille de la noblesse locale. Jeanne sympathise avec la jeune femme. En juillet 1820 elle accouche dans de terribles souffrances. Déçue par le mariage Jeanne reporte toute son affection sur son fils et éprouve pour lui un amour excessif.
En contrepartie d’une dot de 20 000 F , un paysan débrouillard, Désiré Lecoq, accepte d’épouser Rosalie et de prendre en charge son enfant.
Chapitre IX : Dès que Jeanne s’est remise de l’accouchement, le couple rend visite aux Fourville qui les reçoivent chaleureusement. Au printemps suivant, les deux couples effectuent ensemble plusieurs sorties à cheval. Puis Jeanne découvre que Julien est l’amant de Gilberte de Fourville. A la douleur de l’infidélité de son mari, s’ajoute la déception d’avoir été trahie par la Comtesse.
Les parents de Jeanne viennent passer quelques jours aux Peuples.
La baronne Adélaïde a beaucoup vieilli et est très faible. Elle meurt quelques semaines après son arrivée aux Peuples. Durant la nuit de la veillée funèbre, Jeanne trouve dans les papiers de la défunte des lettres prouvant que sa mère a entretenu une liaison durable, alors qu’elle était mariée, avec un ami de la famille. De peur que son père ne trouve cette correspondance compromettante, Jeanne brûle ces lettres. Son idéalisme de jeune femme est une nouvelle fois bléssé .
Chapitre X : La vie monotone reprend aux Peuples. Paul, connaît de graves problèmes de santé. Jeanne a très peur de perdre son fils et de se retrouver seule. Elle souhaiterait avoir un autre enfant, mais elle se sent tellement loin de son mari. Elle se confie à l’abbé Picot qui promet d’intercéder pour elle auprès de Julien. Jeanne tombe enceinte et attend son second enfant. L’abbé Picot est remplacé par Tolbiac, un jeune mystique intransigeant qui ne tarde pas à se faire détester de tout le monde. L’abbé Tolbiac ne tarde pas à découvrir que le vicomte est l’amant de Gilberte de Fourville. Il ne le supporte pas. Il dénonce cette liaison à Jeanne et lui demande d’avertir le comte de Fourville. En vain.
Un autre jour, M. de Fourville vient aux Peuples, très troublé, et demande sa femme. Il part à sa recherche et découvre sur le bord de la falaise une roulotte où s’est réfugié le couple adultère. Ivre de colère il précipite la roulotte du haut d’un ravin . Gilberte et Julien sont tués. L’enquête conclut à un accident. Le même jour, Jeanne accouche d’une fille mort-née.
Troisième partie : l'angoisse d'une mère
Chapitre XI : Deux années s'écoulent. Depuis la mort de son mari, Jeanne ne se rend plus à l’église soupçonnant l’abbé Tolbiac d’être la cause de cet accident. Paul, sa seule consolation, grandit , aimé et couvé de tous. A 15 ans, il est mis en pension au collège du Havre où il poursuit des études très médiocres au grand désespoir de sa famille. Puis il fait une fugue à Londres. Il se contente d’écrire annonçant régulièrement sa venue prochaine et demandant à chaque fois de l’argent. Le baron meurt. Quelques mois plus tard, c’est tante Lison qui disparaît à son tour. Jeanne se retrouve seule. Après vingt quatre ans d’absence, Rosalie, en pleine forme, revient s’installer auprès d’elle.
Chapitre XII : Jeanne a pardonné à Rosalie. L’ancienne servante ne tarde pas à découvrir l’épouvantable situation financière de sa maîtresse. Ruinée, Jeanne est contrainte de vendre le château des Peuples. Avec Rosalie, elle se retire dans une modeste demeure à Batteville, emportant avec elle quelques souvenirs du chateau de son enfance.
Chapitre XIII : Jeanne tente vainement de revoir son fils. Elle lui envoie une lettre " éplorée ". La réponse de son fils la blesse . Il lui annonce son mariage avec une créature que Jeanne n’a jamais estimée. Elle effectue le voyage de Paris : elle tente de le retrouver et va se renseigner à la préfecture. En vain. Elle ne retrouve que des créanciers. Elle revient , seule et triste, à Batteville.
Chapitre XIV : Jeanne se cloître dans sa solitude et ressasse éternellement et vainement ses vieux souvenirs. Elle se met à retracer son existence à partir de vieux calendriers retrouvés au grenier. Un jour, Rosalie lui propose d’effectuer une visite rapide aux Peuples. Jeanne est folle de joie. Elle revoit le château de son enfance et goûte " avec délice les souvenirs qui lui reviennent ".
De retour à Batteville, une lettre lui apprend que la femme de Paul est gravement malade. Jeanne accepte de prendre soin de leur petite fille. Rosalie va la chercher à Paris et la ramène chez Jeanne.
résumé au bonheur des dames
En début d'octobre 1864, Denise Baudu, une jeune Normande de 20 ans originaire de Valognes arrive à Paris avec ses frères Jean et Pépé. En effet, leur père, qui a tenu une teinturerie, est décédé, il y a un an des suites d'une maladie dont est morte leur mère un mois avant lui. C'est justement à la mort de leur père que leur oncle, Baudu, écrit à Denise qu'il y aurait bien une place pour elle dans sa boutique et comme Jean a trouvé une place d'apprenti chez un ivoirier à Paris, elle s'est décidée à partir. Mais depuis un an, les affaires ont mal tournées et Baudu ne peut pas embaucher Denise. Il l'emmène alors chez Vinçard, une autre petite boutique, qui doit être prochainement cédée à Robineau qui travaille au « Bonheur des Dames ».
"Au Bonheur des Dames" est un grand magasin, actuellement dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Le « Bonheur » a été fondé en 1822 par les frères Deleuze. L'aîné des frères étant décédé, Caroline, sa fille, veuve Hédouin se marie avec Mouret. L'oncle Deleuze et Caroline décédant peu après, Mouret est le seul héritier. Il agrandit le magasin qui ruine peu à peu les boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le « Vieil Elbeuf » qui se trouve en façe du « Bonheur », en sont exaspérés. Le système de ce magasin est basé sur le renouvellement du capital, c'est-à-dire que même si les prix ne sont pas élevés, les bénéfices peuvent être très importants si la marchandise est sans cesse et très rapidement renouvelée. Le « Bonheur » est un des seuls magasins à vendre le « Paris-Bonheur », une pièce de soie vendue à perte qui attire la clientèle.
Denise, ne pouvant être embauchée par Vinçard, décide d'aller chercher du travail au « Bonheur des Dames ». Là, elle rencontre Henri Deloche, un grand timide pas très à l'aise qui cherche aussi du travail.
Chez Mme Desforges, Mouret rencontre le baron Hartmann qui pourrait l'aider à financer les agrandissements de son magasin. En effet le Crédit Immobilier veut faire construire la rue du Dix-Décembre qui passerait devant le « Bonheur ». Mouret voudrait donc s'associer avec lui pour faire du « Bonheur » le plus vaste magasin de Paris qui serait entouré par la rue du Dix-Décembre, la rue Michodière, la rue de Choiseul, la rue Neuve-Saint-Augustin et la rue Monsigny.
Grâce à Mouret, qui a remarquée Denise malgré ses allures de paysanne, la jeune femme est engagé par Bourdoncle, l'adjoint au patron, au rayon des confections. En plus de travailler, elle est logée dans une chambre dans le magasin.
Le lundi 10 octobre, c'est son premier jour de travail et c'est aussi celui de la vente des nouveautés d'hiver. Et Denise doit subir les railleries des vendeuses qui, se moquant de ses souliers et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Ainsi, fatiguée de ranger les manteaux dépliés, elle s'angoisse le soir dans sa chambre car elle ne sait pas comment elle va payer la pension de Pépé, gardé par une vieille dame. Jean, ne comprenant pas son désespoir, lui demande des sommes importantes d'argent qu'elle gagne difficilement pour se dépêtrer de ses aventures amoureuses. Il sait manipuler sa sœur : il lui fait même croire qu'il va se faire tuer par un mari jaloux. Heureusement, un soir, Pauline, sa nouvelle amie vient la consoler et lui prête de l'argent. La morte-saison d'hiver arrive alors. C'est une période qui s'étend de décembre à février où les clients se font plus rares, l'attrait dû à la nouvelle collection s'estompe, il fait froid...
Denise s'intéresse aussi aux histoires de cœur de son comptoir et découvre ainsi que Colomban est amoureux de Clara, une vendeuse du même rayon qu'elle, prétentieuse, hautaine, railleuse et caustique et qui ne fait que se moquer de Denise. Celle-ci est également victime d'une rumeur qui veut que son amant soit Jean et Pépé, leur fils.
En mai 1865, Mme Aurélie invite toutes les vendeuses de son rayon dans sa maison de Rambouillet, toutes sauf Denise qui accepte l'invitation de Pauline pour une sortie à Joinville, avec Baugé, l'amant de Pauline. Là, Denise trouve Hutin, un jeune vendeur galant et avenant mais profondément hypocrite, dont elle est un peu amoureuse, dans un restaurant. Elle rencontre également Deloche qui lui confit qu'il est amoureux d'elle mais pour Denise ce n'est malheureusement qu'un simple ami.
Juillet arrive et Denise commence à prendre peur : c'est la morte-saison d'été, l'époque des renvois. Bourdoncle, l'adjoint tyrannique de Mouret, renvoie pour un rien, de plus il n'apprécie pas trop Denise, qui pense que si quelqu'un doit être licencié dans son comptoir, ce sera elle. En réalité, Bourdoncle ne fait qu'exécuter les ordres de Mouret : celui-ci veut conserver son image de patron paternel, tout en continuant à virer pour économiser. Denise est alors obligée, à cause des sommes d'argent demandées par son frère, de coudre des nœuds de cravate la nuit, donnés gentiment par Robineau, le second à la soie. On découvre aussi que Hutin veut la place de second de Robineau et fait tout pour le faire partir.
Petit à petit, naît entre Denise et Mouret une sorte de complicité dont aucun des deux ne comprend qu'il s'agit en fait d'un véritable coup de foudre : en effet, ni l'un ni l'autre ne sait ce qu'est l'amour, qu'il s'agisse de la naïve Denise ou du déjà trop expérimenté Mouret, habitué à des relations sans lendemain.
Un jour de juillet, Pauline et Denise sont surprises à bavarder par Jouve (les vendeuses n'ont en effet pas le droit de communiquer entres elles), celui-ci n'en parle pourtant pas à Bourdoncle. Jouve fait alors des avances à Denise, comme à d'autres vendeuses. Celle-ci refuse catégoriquement, et l'inspecteur veut se venger. Un peu plus tard, elle rencontre Jean qui veut encore une fois lui demander de l'argent. Elle se fait alors surprendre par Jouve qui croit que c'est son amant. L'inspecteur va alors enfin faire son rapport à Bourdoncle. Denise est alors renvoyée par Bourdoncle qui n'a pas consulté Mouret avant de prendre cette décision. Mouret est alors victime de son système de renvois : apprenant le renvoi de Denise, il s'énerve contre Bourdoncle car il voit là une tentative d'échapper à son pouvoir (alors que c'est comme ça traditionnellement, que cela se passe). Il se renseigne et découvre donc que Jean est son frère et parle même de reprendre Denise : une bien étrange attitude aux yeux de Bourdoncle. C'est à ce moment-là que les autres personnages commencent à sentir la tendresse de Mouret pour Denise.
Denise loue alors une chambre chez Bourras, un petit vendeur de parapluies très hostile à Mouret et virulemment opposé à son gigantesque magasin à bas prix. Quelques fois, Colomban vient la voir pour lui parler de Clara dont il est amoureux. Denise va de petits boulots en petits boulots jusqu'en septembre, lorsque Bourras l'embauche chez lui, par charité.
En janvier 1866, conseillée par Deloche, elle entre comme vendeuse chez Robineau qui, lui aussi renvoyé du « Bonheur » a repris la boutique de Vinçard. Hutin est donc second et Favier premier vendeur à la soie. Robineau, aidé par Gaujean, décide de batailler contre le Paris-Bonheur de Mouret, la soie miracle. Lui aussi décide de créer sa faille (soie noire). Mais Mouret baisse le prix du Paris-Bonheur devant les yeux effarés de ses salariés. Puis Robineau baisse. Et ainsi de suite. Finalement, c'est Mouret qui gagne la partie mais Robineau a perdu beaucoup d'argent.
Au printemps, Mouret achète l'hôtel Duvillard qui se trouve entre la boutique de Bourras et le « Bonheur ». Bourras, lui aussi est en pleine lutte avec Mouret pour lui prendre des clientes mais comme avec Robineau, c'est Mouret qui gagne.
En juillet 1866, Denise, un an après son renvoi, promène comme d'habitude Pépé aux jardins des Tuileries. C'est là qu'elle rencontre Mouret, qui se rend chez Mme Desforges. Mouret préfère retarder sa visite et se promener avec Denise. Il lui propose de revenir et bavarde un moment avec elle des grands magasins. C'est là qu'il se rend compte qu'il en est amoureux. Mouret va même jusqu'à dire n'importe quoi pour rester avec elle. Mais finalement, il se rend compte en apercevant les fenêtres de Mme Desforges qu'il ne peut pas la retenir davantage et s'en va. En revenant chez Bourras, Denise apprend que le loueur de celui-ci a vendu sa maison à Mouret et que le bail de Bourras n'est plus que de neuf ans.
Le lendemain, Denise vient dîner chez son oncle Baudu. Les affaires de celui-ci ne cessent d'empirer tandis que le « Bonheur » s'agrandit avec la construction de la rue du Dix-Décembre dont avait parlé Mouret et le baron Hartmann. Geneviève, la fille de M Baudu, qui est amoureuse de Colomban va très mal : elle sait que celui-ci est amoureux de Clara. De plus le mariage de Geneviève avec le jeune homme est repoussé car le père de la jeune fille ne veut pas laisser à Colomban une boutique en faillite. Denise essaie de raisonner Colomban mais celui-ci explique qu'il aime réellement Clara.
Plus les mois passent et plus le grand magasin ruine les boutiques. En décembre 1866, Baudu est obligé de vendre sa maison de Rambouillet aux Lhomme alors que Robineau est ruiné. Le « Vieil Elbeuf » n'arrête pas de perdre des clients notamment Mme Bourdelais qui était une de ses plus fidèles clientes.
Voyant que Robineau n'a plus besoin d'elle mais qu'il n'ose pas le lui dire, Denise décide de revenir au « Bonheur » comme Mouret le lui a proposé.
En février 1867, elle reprend donc son travail dans le grand magasin. Le 14 mars 1867, c'est la vente des nouveautés d'été : toutes les clientes se retrouvent au « Bonheur » et font des folies. De plus, Mouret a inventé un nouveau système, les rendus : quand une cliente ne est pas satisfaite du produit, elle le ramène et est remboursée. Comme Mme Frédéric, seconde à le soie a démissionné, c'est Denise qui prend sa place de seconde aux confections. Pauline aiguise la jalousie de Denise en lui répétant que Mouret est amoureux de Clara, qui est elle aussi sa maîtresse. Bouthemont va d'ailleurs informer Madame Desforges (la maîtresse « officielle » de Mouret) de la concurrence d'une seconde maîtresse travaillant aux confections mais il omet de préciser qu'il s'agit de Clara. La veuve décide alors d'aller trouver la jeune femme mais elle tombe sur Denise et la prend pour sa rivale. Depuis que Hutin a pris la place de second à la soie (renvoi de Robineau), il est devenu hautain avec ses collègues et même avec Favier, son ancien ami. Lors d'un rendez-vous, Mouret cherche à séduire Denise avec la recette de la journée mais c'est un échec: non seulement elle refuse ses avances mais en plus la vue de l'argent la blesse. Cependant elle est quand même bouleversée par ce retournement de situation. En effet, elle est troublée quand il lui parle. Bourdoncle, pressentant une liaison sérieuse, surgit dans le bureau sous le prétexte du nombre de clientes de la journée, au grand damne de Mouret.
Depuis qu'elle a été reprise au « Bonheur » et qu'elle est seconde, Denise est beaucoup plus respectée dans son rayon et ne connaît plus de problèmes d'argent. Le premier dimanche d'août 1867, le jour de l'inventaire, Denise se remet d'une entorse. Elle reçoit une lettre de Mouret qui l'invite à dîner le soir avec lui. Elle est au courant des légendes de ce dîner : Clara (ancienne maîtresse de Mouret) et d'autres y sont déjà allées. Denise refuse le parallèle mais se rend compte qu'elle en est amoureuse, grâce notamment à sa jalousie. Dans la journée, elle se retrouve seule avec lui. Elle refuse toujours ses avances et ne veut pas aller au dîner, malgré les discours et les pleurs de Mouret. Elle prétend devoir dîner chez son oncle, ce qui ne convainc pas Mouret. Celui-ci devient brutal, mais Denise refuse d'être une aventure de passage. Cela étonne Mouret de plus en plus. Denise s'en va et l'homme la suit d'un regard desespéré. Contrairement aux rumeurs qui circulent sur elle dans le magasin, elle n'a pas cédé à son patron. En août, Baugé qui a quitté le « Bon Marché » et qui travaille maintenant au « Bonheur » se marie avec Pauline.
Mme Desforges trouve comme stratagème pour faire avouer à Mouret qu'il en aime une autre, de faire venir Denise chez elle pour retoucher un manteau et de l'insulter en présence de Mouret. Ce dernier ne voit presque plus sa maîtresse et ne vient que pour parler avec le baron Hartmann. Mouret convainc d'ailleurs celui-ci de faire d'autres agrandissements de son magasin. Comme Mouret s'ennuie chez elle, il vient avec son ami Paul de Vallagnosc. Mouret, après avoir compris que Denise faisait une retouche chez Mme Desforges, commence à se douter de la ruse. Elle excite la jalousie de Denise et l'insulte. Mouret met fin aux injures et la console. Le patron du « Bonheur » rompt enfin avec Mme Desforges.
Bouthemont est renvoyé : Hutin devient premier et Favier second. Mme Desforges, pour se venger, décide de fonder avec Bouthemont un concurrent au « Bonheur » : un nouveau grand magasin nommé « Les quatre saisons ».
Le 25 septembre 1867, de nouveaux travaux d'agrandissements commencent. Mignot et Albert Lhomme sont renvoyés pour une affaire de vol. Bourdoncle excite la jalousie de Mouret en disant que Denise a plusieurs amants dans le magasin. Mouret profite d'une erreur de Hutin, un des soi-disant « amants », pour vider son cœur : il sermonne violement le jeune homme et menace de le virer. Hutin est sûr que c'est à cause de Denise. Il se venge alors en la voyant consoler avec Deloche qui pleurt (les bavardages sont strictement interdits). Il appelle Bourdoncle qui appelle Mouret. Celui-ci a une explication avec Denise dans son bureau. En réalité, Denise et Deloche parlaient de leur pays d'enfance car lui aussi a habité Valognes. L'explication d'un directeur avec sa vendeuse devient très rapidement une scène de jalousie passionnée. Mouret reproche à Denise ses amants. Comme elle n'en a aucun et que Mouret ne la croit d'abord pas, elle préfère partir de la maison. Mais le patron du « Bonheur », fol amoureux, barricade la porte. Finalement Denise ne lui cède pas et s'en va. Pourtant elle l'aime. Le lendemain de cette entrevue, Mouret nomme Denise première au rayon costumes pour enfants spécialement créé pour elle. Marguerite passe donc seconde aux confections.
Denise devient alors la « reine » du magasin. Mouret qui est obsédé par elle et qui comprend peu à peu que l'argent ne l'intéresse pas opte pour la tactique de l'amitié. Il entame alors de longues discussions avec elle dans lesquelles Denise lui soumet ses idées : créer un orchestre dans le magasin et prendre des mesures pour améliorer la vie des salariés. Elle devient populaire et tout le monde la respecte même Bourdoncle et Clara qui étaient encore les seuls à s'en méfier. Denise arrive aussi à sauver l'emploi de son amie Pauline, enceinte qui sans elle aurait été renvoyée.
En novembre 1867, Denise va rendre visite à sa cousine, Geneviève qui est gravement malade. En effet, Geneviève éprise de Colomban fait venir sa cousine pour la questionner au sujet de celui-ci : il s'est enfui sans donner de réelles explications. Cependant la jeune femme soupçonne qu'il soit parti à la poursuite de Clara la jeune vendeuse dont il est tombé amoureux bien que celle-ci n'éprouve guère de réels sentiments envers lui. Quelques temps plus tard, Geneviève décède. L'enterrement de la jeune fille a lieu le samedi suivant et tous les propriétaires des petites boutiques du quartier sont présents. Plusieurs semaines s'écoulent. Robineau, quant à lui est pris de regrets d'avoir ruiné sa femme (voulant concurrencer le Bonheur, il n'a cessé de baisser les prix, s'endettant fortement). Rongé par les remords, il se jette sous les roues d'un omnibus. Fort heureusement, il n'a qu'une jambe cassée. Suite aux nouvels agrandissements, les petits commerçants sont définitivement ruinés. Mouret rachète la masure de Bourras qui est à la rue.
En janvier 1868, la mère de Geneviève décède, laissant son mari dans un désarroi profond. Celui-ci a arrêté la bataille avec la « Bonheur ». Jean annonce à Denise qu'il va se marier avec la nièce du pâtissier, Thérèse.
On apprend que Baudu est maintenant dans une maison de retraite et que le magasin de Bouthemont a été incendié. Bouthemont avait pourtant eu une idée que Mouret aurait bien aimé avoir avant lui : faire bénir son magasin. Paul de Vallagnosc se marie avec Blanche de Boves et Joseph avec Mlle de Fontenailles.
Un lundi de février, c'est la grande inauguration du magasin enfin terminé. Mouret a choisi de faire une grande exposition de blanc. Tous les meubles, les dentelles, les soies, les étoffes blancs sont sortis. Mme de Boves, elle, n'est plus dupe du manège de son mari qui la trompe avec Mme Guibal. Paradoxalement, elle n'en veut pas à son amie de toujours. Denise annonce sa démission : elle veut partir un mois à Valognes pour se reposer. Hutin est renvoyé (Favier passe donc premier) mais une fois « Les Quatre Saisons » réinstallé, il ira y travaillait. Pendant la journée, Mme de Boves est prise à voler des dentelles, Deloche est renvoyé. Mouret qui s'est rendu compte que Bourdoncle jalousait sa place le renvoie. Pour Mouret, la journée a été radieuse : il atteint enfin les un million de francs de recette dont il a tant rêvés.
Alors que Denise s'occupe de ses frères comme une véritable mère, Mouret, ému, décide de la convoquer. Désemparé par son prochain départ, l'homme estime qu'il est temps de la demander en mariage. La jeune femme est hésitante : elle doute du réel amour d'Octave. Mais ses incertitudes s'estompent et Denise accepte enfin
"Au Bonheur des Dames" est un grand magasin, actuellement dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Le « Bonheur » a été fondé en 1822 par les frères Deleuze. L'aîné des frères étant décédé, Caroline, sa fille, veuve Hédouin se marie avec Mouret. L'oncle Deleuze et Caroline décédant peu après, Mouret est le seul héritier. Il agrandit le magasin qui ruine peu à peu les boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le « Vieil Elbeuf » qui se trouve en façe du « Bonheur », en sont exaspérés. Le système de ce magasin est basé sur le renouvellement du capital, c'est-à-dire que même si les prix ne sont pas élevés, les bénéfices peuvent être très importants si la marchandise est sans cesse et très rapidement renouvelée. Le « Bonheur » est un des seuls magasins à vendre le « Paris-Bonheur », une pièce de soie vendue à perte qui attire la clientèle.
Denise, ne pouvant être embauchée par Vinçard, décide d'aller chercher du travail au « Bonheur des Dames ». Là, elle rencontre Henri Deloche, un grand timide pas très à l'aise qui cherche aussi du travail.
Chez Mme Desforges, Mouret rencontre le baron Hartmann qui pourrait l'aider à financer les agrandissements de son magasin. En effet le Crédit Immobilier veut faire construire la rue du Dix-Décembre qui passerait devant le « Bonheur ». Mouret voudrait donc s'associer avec lui pour faire du « Bonheur » le plus vaste magasin de Paris qui serait entouré par la rue du Dix-Décembre, la rue Michodière, la rue de Choiseul, la rue Neuve-Saint-Augustin et la rue Monsigny.
Grâce à Mouret, qui a remarquée Denise malgré ses allures de paysanne, la jeune femme est engagé par Bourdoncle, l'adjoint au patron, au rayon des confections. En plus de travailler, elle est logée dans une chambre dans le magasin.
Le lundi 10 octobre, c'est son premier jour de travail et c'est aussi celui de la vente des nouveautés d'hiver. Et Denise doit subir les railleries des vendeuses qui, se moquant de ses souliers et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Ainsi, fatiguée de ranger les manteaux dépliés, elle s'angoisse le soir dans sa chambre car elle ne sait pas comment elle va payer la pension de Pépé, gardé par une vieille dame. Jean, ne comprenant pas son désespoir, lui demande des sommes importantes d'argent qu'elle gagne difficilement pour se dépêtrer de ses aventures amoureuses. Il sait manipuler sa sœur : il lui fait même croire qu'il va se faire tuer par un mari jaloux. Heureusement, un soir, Pauline, sa nouvelle amie vient la consoler et lui prête de l'argent. La morte-saison d'hiver arrive alors. C'est une période qui s'étend de décembre à février où les clients se font plus rares, l'attrait dû à la nouvelle collection s'estompe, il fait froid...
Denise s'intéresse aussi aux histoires de cœur de son comptoir et découvre ainsi que Colomban est amoureux de Clara, une vendeuse du même rayon qu'elle, prétentieuse, hautaine, railleuse et caustique et qui ne fait que se moquer de Denise. Celle-ci est également victime d'une rumeur qui veut que son amant soit Jean et Pépé, leur fils.
En mai 1865, Mme Aurélie invite toutes les vendeuses de son rayon dans sa maison de Rambouillet, toutes sauf Denise qui accepte l'invitation de Pauline pour une sortie à Joinville, avec Baugé, l'amant de Pauline. Là, Denise trouve Hutin, un jeune vendeur galant et avenant mais profondément hypocrite, dont elle est un peu amoureuse, dans un restaurant. Elle rencontre également Deloche qui lui confit qu'il est amoureux d'elle mais pour Denise ce n'est malheureusement qu'un simple ami.
Juillet arrive et Denise commence à prendre peur : c'est la morte-saison d'été, l'époque des renvois. Bourdoncle, l'adjoint tyrannique de Mouret, renvoie pour un rien, de plus il n'apprécie pas trop Denise, qui pense que si quelqu'un doit être licencié dans son comptoir, ce sera elle. En réalité, Bourdoncle ne fait qu'exécuter les ordres de Mouret : celui-ci veut conserver son image de patron paternel, tout en continuant à virer pour économiser. Denise est alors obligée, à cause des sommes d'argent demandées par son frère, de coudre des nœuds de cravate la nuit, donnés gentiment par Robineau, le second à la soie. On découvre aussi que Hutin veut la place de second de Robineau et fait tout pour le faire partir.
Petit à petit, naît entre Denise et Mouret une sorte de complicité dont aucun des deux ne comprend qu'il s'agit en fait d'un véritable coup de foudre : en effet, ni l'un ni l'autre ne sait ce qu'est l'amour, qu'il s'agisse de la naïve Denise ou du déjà trop expérimenté Mouret, habitué à des relations sans lendemain.
Un jour de juillet, Pauline et Denise sont surprises à bavarder par Jouve (les vendeuses n'ont en effet pas le droit de communiquer entres elles), celui-ci n'en parle pourtant pas à Bourdoncle. Jouve fait alors des avances à Denise, comme à d'autres vendeuses. Celle-ci refuse catégoriquement, et l'inspecteur veut se venger. Un peu plus tard, elle rencontre Jean qui veut encore une fois lui demander de l'argent. Elle se fait alors surprendre par Jouve qui croit que c'est son amant. L'inspecteur va alors enfin faire son rapport à Bourdoncle. Denise est alors renvoyée par Bourdoncle qui n'a pas consulté Mouret avant de prendre cette décision. Mouret est alors victime de son système de renvois : apprenant le renvoi de Denise, il s'énerve contre Bourdoncle car il voit là une tentative d'échapper à son pouvoir (alors que c'est comme ça traditionnellement, que cela se passe). Il se renseigne et découvre donc que Jean est son frère et parle même de reprendre Denise : une bien étrange attitude aux yeux de Bourdoncle. C'est à ce moment-là que les autres personnages commencent à sentir la tendresse de Mouret pour Denise.
Denise loue alors une chambre chez Bourras, un petit vendeur de parapluies très hostile à Mouret et virulemment opposé à son gigantesque magasin à bas prix. Quelques fois, Colomban vient la voir pour lui parler de Clara dont il est amoureux. Denise va de petits boulots en petits boulots jusqu'en septembre, lorsque Bourras l'embauche chez lui, par charité.
En janvier 1866, conseillée par Deloche, elle entre comme vendeuse chez Robineau qui, lui aussi renvoyé du « Bonheur » a repris la boutique de Vinçard. Hutin est donc second et Favier premier vendeur à la soie. Robineau, aidé par Gaujean, décide de batailler contre le Paris-Bonheur de Mouret, la soie miracle. Lui aussi décide de créer sa faille (soie noire). Mais Mouret baisse le prix du Paris-Bonheur devant les yeux effarés de ses salariés. Puis Robineau baisse. Et ainsi de suite. Finalement, c'est Mouret qui gagne la partie mais Robineau a perdu beaucoup d'argent.
Au printemps, Mouret achète l'hôtel Duvillard qui se trouve entre la boutique de Bourras et le « Bonheur ». Bourras, lui aussi est en pleine lutte avec Mouret pour lui prendre des clientes mais comme avec Robineau, c'est Mouret qui gagne.
En juillet 1866, Denise, un an après son renvoi, promène comme d'habitude Pépé aux jardins des Tuileries. C'est là qu'elle rencontre Mouret, qui se rend chez Mme Desforges. Mouret préfère retarder sa visite et se promener avec Denise. Il lui propose de revenir et bavarde un moment avec elle des grands magasins. C'est là qu'il se rend compte qu'il en est amoureux. Mouret va même jusqu'à dire n'importe quoi pour rester avec elle. Mais finalement, il se rend compte en apercevant les fenêtres de Mme Desforges qu'il ne peut pas la retenir davantage et s'en va. En revenant chez Bourras, Denise apprend que le loueur de celui-ci a vendu sa maison à Mouret et que le bail de Bourras n'est plus que de neuf ans.
Le lendemain, Denise vient dîner chez son oncle Baudu. Les affaires de celui-ci ne cessent d'empirer tandis que le « Bonheur » s'agrandit avec la construction de la rue du Dix-Décembre dont avait parlé Mouret et le baron Hartmann. Geneviève, la fille de M Baudu, qui est amoureuse de Colomban va très mal : elle sait que celui-ci est amoureux de Clara. De plus le mariage de Geneviève avec le jeune homme est repoussé car le père de la jeune fille ne veut pas laisser à Colomban une boutique en faillite. Denise essaie de raisonner Colomban mais celui-ci explique qu'il aime réellement Clara.
Plus les mois passent et plus le grand magasin ruine les boutiques. En décembre 1866, Baudu est obligé de vendre sa maison de Rambouillet aux Lhomme alors que Robineau est ruiné. Le « Vieil Elbeuf » n'arrête pas de perdre des clients notamment Mme Bourdelais qui était une de ses plus fidèles clientes.
Voyant que Robineau n'a plus besoin d'elle mais qu'il n'ose pas le lui dire, Denise décide de revenir au « Bonheur » comme Mouret le lui a proposé.
En février 1867, elle reprend donc son travail dans le grand magasin. Le 14 mars 1867, c'est la vente des nouveautés d'été : toutes les clientes se retrouvent au « Bonheur » et font des folies. De plus, Mouret a inventé un nouveau système, les rendus : quand une cliente ne est pas satisfaite du produit, elle le ramène et est remboursée. Comme Mme Frédéric, seconde à le soie a démissionné, c'est Denise qui prend sa place de seconde aux confections. Pauline aiguise la jalousie de Denise en lui répétant que Mouret est amoureux de Clara, qui est elle aussi sa maîtresse. Bouthemont va d'ailleurs informer Madame Desforges (la maîtresse « officielle » de Mouret) de la concurrence d'une seconde maîtresse travaillant aux confections mais il omet de préciser qu'il s'agit de Clara. La veuve décide alors d'aller trouver la jeune femme mais elle tombe sur Denise et la prend pour sa rivale. Depuis que Hutin a pris la place de second à la soie (renvoi de Robineau), il est devenu hautain avec ses collègues et même avec Favier, son ancien ami. Lors d'un rendez-vous, Mouret cherche à séduire Denise avec la recette de la journée mais c'est un échec: non seulement elle refuse ses avances mais en plus la vue de l'argent la blesse. Cependant elle est quand même bouleversée par ce retournement de situation. En effet, elle est troublée quand il lui parle. Bourdoncle, pressentant une liaison sérieuse, surgit dans le bureau sous le prétexte du nombre de clientes de la journée, au grand damne de Mouret.
Depuis qu'elle a été reprise au « Bonheur » et qu'elle est seconde, Denise est beaucoup plus respectée dans son rayon et ne connaît plus de problèmes d'argent. Le premier dimanche d'août 1867, le jour de l'inventaire, Denise se remet d'une entorse. Elle reçoit une lettre de Mouret qui l'invite à dîner le soir avec lui. Elle est au courant des légendes de ce dîner : Clara (ancienne maîtresse de Mouret) et d'autres y sont déjà allées. Denise refuse le parallèle mais se rend compte qu'elle en est amoureuse, grâce notamment à sa jalousie. Dans la journée, elle se retrouve seule avec lui. Elle refuse toujours ses avances et ne veut pas aller au dîner, malgré les discours et les pleurs de Mouret. Elle prétend devoir dîner chez son oncle, ce qui ne convainc pas Mouret. Celui-ci devient brutal, mais Denise refuse d'être une aventure de passage. Cela étonne Mouret de plus en plus. Denise s'en va et l'homme la suit d'un regard desespéré. Contrairement aux rumeurs qui circulent sur elle dans le magasin, elle n'a pas cédé à son patron. En août, Baugé qui a quitté le « Bon Marché » et qui travaille maintenant au « Bonheur » se marie avec Pauline.
Mme Desforges trouve comme stratagème pour faire avouer à Mouret qu'il en aime une autre, de faire venir Denise chez elle pour retoucher un manteau et de l'insulter en présence de Mouret. Ce dernier ne voit presque plus sa maîtresse et ne vient que pour parler avec le baron Hartmann. Mouret convainc d'ailleurs celui-ci de faire d'autres agrandissements de son magasin. Comme Mouret s'ennuie chez elle, il vient avec son ami Paul de Vallagnosc. Mouret, après avoir compris que Denise faisait une retouche chez Mme Desforges, commence à se douter de la ruse. Elle excite la jalousie de Denise et l'insulte. Mouret met fin aux injures et la console. Le patron du « Bonheur » rompt enfin avec Mme Desforges.
Bouthemont est renvoyé : Hutin devient premier et Favier second. Mme Desforges, pour se venger, décide de fonder avec Bouthemont un concurrent au « Bonheur » : un nouveau grand magasin nommé « Les quatre saisons ».
Le 25 septembre 1867, de nouveaux travaux d'agrandissements commencent. Mignot et Albert Lhomme sont renvoyés pour une affaire de vol. Bourdoncle excite la jalousie de Mouret en disant que Denise a plusieurs amants dans le magasin. Mouret profite d'une erreur de Hutin, un des soi-disant « amants », pour vider son cœur : il sermonne violement le jeune homme et menace de le virer. Hutin est sûr que c'est à cause de Denise. Il se venge alors en la voyant consoler avec Deloche qui pleurt (les bavardages sont strictement interdits). Il appelle Bourdoncle qui appelle Mouret. Celui-ci a une explication avec Denise dans son bureau. En réalité, Denise et Deloche parlaient de leur pays d'enfance car lui aussi a habité Valognes. L'explication d'un directeur avec sa vendeuse devient très rapidement une scène de jalousie passionnée. Mouret reproche à Denise ses amants. Comme elle n'en a aucun et que Mouret ne la croit d'abord pas, elle préfère partir de la maison. Mais le patron du « Bonheur », fol amoureux, barricade la porte. Finalement Denise ne lui cède pas et s'en va. Pourtant elle l'aime. Le lendemain de cette entrevue, Mouret nomme Denise première au rayon costumes pour enfants spécialement créé pour elle. Marguerite passe donc seconde aux confections.
Denise devient alors la « reine » du magasin. Mouret qui est obsédé par elle et qui comprend peu à peu que l'argent ne l'intéresse pas opte pour la tactique de l'amitié. Il entame alors de longues discussions avec elle dans lesquelles Denise lui soumet ses idées : créer un orchestre dans le magasin et prendre des mesures pour améliorer la vie des salariés. Elle devient populaire et tout le monde la respecte même Bourdoncle et Clara qui étaient encore les seuls à s'en méfier. Denise arrive aussi à sauver l'emploi de son amie Pauline, enceinte qui sans elle aurait été renvoyée.
En novembre 1867, Denise va rendre visite à sa cousine, Geneviève qui est gravement malade. En effet, Geneviève éprise de Colomban fait venir sa cousine pour la questionner au sujet de celui-ci : il s'est enfui sans donner de réelles explications. Cependant la jeune femme soupçonne qu'il soit parti à la poursuite de Clara la jeune vendeuse dont il est tombé amoureux bien que celle-ci n'éprouve guère de réels sentiments envers lui. Quelques temps plus tard, Geneviève décède. L'enterrement de la jeune fille a lieu le samedi suivant et tous les propriétaires des petites boutiques du quartier sont présents. Plusieurs semaines s'écoulent. Robineau, quant à lui est pris de regrets d'avoir ruiné sa femme (voulant concurrencer le Bonheur, il n'a cessé de baisser les prix, s'endettant fortement). Rongé par les remords, il se jette sous les roues d'un omnibus. Fort heureusement, il n'a qu'une jambe cassée. Suite aux nouvels agrandissements, les petits commerçants sont définitivement ruinés. Mouret rachète la masure de Bourras qui est à la rue.
En janvier 1868, la mère de Geneviève décède, laissant son mari dans un désarroi profond. Celui-ci a arrêté la bataille avec la « Bonheur ». Jean annonce à Denise qu'il va se marier avec la nièce du pâtissier, Thérèse.
On apprend que Baudu est maintenant dans une maison de retraite et que le magasin de Bouthemont a été incendié. Bouthemont avait pourtant eu une idée que Mouret aurait bien aimé avoir avant lui : faire bénir son magasin. Paul de Vallagnosc se marie avec Blanche de Boves et Joseph avec Mlle de Fontenailles.
Un lundi de février, c'est la grande inauguration du magasin enfin terminé. Mouret a choisi de faire une grande exposition de blanc. Tous les meubles, les dentelles, les soies, les étoffes blancs sont sortis. Mme de Boves, elle, n'est plus dupe du manège de son mari qui la trompe avec Mme Guibal. Paradoxalement, elle n'en veut pas à son amie de toujours. Denise annonce sa démission : elle veut partir un mois à Valognes pour se reposer. Hutin est renvoyé (Favier passe donc premier) mais une fois « Les Quatre Saisons » réinstallé, il ira y travaillait. Pendant la journée, Mme de Boves est prise à voler des dentelles, Deloche est renvoyé. Mouret qui s'est rendu compte que Bourdoncle jalousait sa place le renvoie. Pour Mouret, la journée a été radieuse : il atteint enfin les un million de francs de recette dont il a tant rêvés.
Alors que Denise s'occupe de ses frères comme une véritable mère, Mouret, ému, décide de la convoquer. Désemparé par son prochain départ, l'homme estime qu'il est temps de la demander en mariage. La jeune femme est hésitante : elle doute du réel amour d'Octave. Mais ses incertitudes s'estompent et Denise accepte enfin